- voir aussi: histoire des Graphes: parcours Eulérien
Introduction : Une soirée entre amis
Imaginez une soirée entre amis à laquelle vous êtes invité : vous connaissez une partie des convives (Paul et Kévin), mais d’autres vous sont inconnus (Lisa, Oriane et Felix). Ils ont été invités, c’est qu’il y a certainement une relation de connaissance entre eux. Comme c’est Paul qui invite, il connait certainement tout le monde à sa soirée.
On peut faire un schéma où l’on fera justement apparaitre ces relations entre invités :
- Un trait entre 2 personnes signifie qu’elles se connaissent.
- Chaque sommet de la figure est occupé par une personne.
Voici l’un des schémas possibles :
Il s’agit d’un graphe connexe : un graphe pour lequel toutes les personnes (tous les sommets) sont reliés par un chemin.
On peut imaginer qu’un individu se joigne à la fête sans y avoir été invité. Il ne connait alors personne. Appelons le Intru.
Le graphe a alors l’allure suivante : Il s’agit cette fois d’un graphe non connexe.
Kévin se demande comment il pourrait parvenir à faire passer un message à Oriane, qu’il ne connait pas, par l’intermédiaire de personnes qui se connaissent entre-elles. Le graphe 3 présente l’un des chemins possibles :
Ce chemin peut être décrit :
- par les sommets traversés : Kévin, Paul, Oriane.
- Ou bien par les arêtes du graphe empruntées : Kévin-Paul puis Paul-Oriane.
Ce chemin a une longueur égale à 2 (il faut 2 transmissions du message pour qu’il parvienne à Oriane). C’est le nombre d’arêtes.
Dans la soirée, les personnes qui se connaissent déjà ont tendance à former de plus petits groupes au sein des participants. On peut matérialiser l’un de ces petits groupes avec le schéma suivant :
Il s’agit d’un cycle dans le graphe. C’est une figure fermée (qui part de Paul pour revenir à Paul). Cette figure relie une seule fois tous les sommets de ce petit groupe.
Voici un autre exemple de cycle dans ce même graphe:
Graphes
Un graphe
G = (V,E) est un graphe G où E est l’ensemble des sommets et V l’ensemble des arêtes.
Le graphe 1 contient 6 sommets et 8 arêtes.
Un graphe est dit connexe s’il est en un seul morceau.
Sommets voisins
Deux sommets sont voisins s’ils sont reliés par une arête.
Degré d’un sommet
Le degré d’un sommet dans un graphe est son nombre de voisins. Par exemple, pour le graphe 1, le degré du sommet Paul est égal à 5.
Chemin dans un graphe
Un chemin entre 2 sommets d’un graphe est le parcours qui relie ces 2 sommets. On peut présenter le parcours en énonçant les sommets traversés, ou bien les arêtes empruntées.
La longueur du chemin est égale au nombre d’arêtes empruntées.
Cycle
Un cycle est un chemin fermé (qui revient à son sommet de départ), sans passer 2 fois par la même arête.
Arbre
Un arbre est un graphe connexe sans cycle. La figure suivante en est une illustration:
Cet arbre a la propriété de couvrir complètement tous les noeuds du graphe 1 vu en exemple (liaisons par pointillés) :
Propriétés :
- Tout arbre à n sommets a exactement n-1 arêtes.
- un arbre T est un graphe connexe, par définition, mais pour n’importe quelle paire de sommets u et v, il existe exactement un chemin entre u et v dans T.
Couplage
Un couplage est un ensemble d’arêtes qui n’ont aucun sommet en commun (liaisons par pointillés):
Applications
- Un graphe représente les relations entre les sommets. C’est la représentation naturelle pour les réseaux sociaux (sommets = personnes) ou les réseaux internet (sommets = routeurs).
- Des pages web : chaque page est un sommet et le lien d’une page A vers une page B est représentée par une arête orientée. Le Web peut ainsi être représenté par un graphe. Les moteurs de recherche utilisent ainsi ce type de modélisation pour répondre aux critères de recherche des internautes.
- Le plan d’un métro représente les stations (les sommets du graphe) reliées entre-elles par une ligne de métro. C’est un graphe.
- Le plan routier peut aussi montrer les liaisons entre marqueurs sur une carte. A la différence du graphe de métro, le graphe routier est un graphe pondéré : pour ce type de graphe, on porte la mention du nombre de km pour chacune des arêtes. La longueur du chemin n’est alors plus égale au nombre d’arêtes, mais à la somme des longueurs de chaque arête.
Algorithmes sur les graphes
Voir la page suivante : algorithmes de parcours d’un graphe
Liens
- Les graphes, définitions: page Term NSI
- A la découverte des graphes, Edition EDP sciences